Réaction de l’ANATEEP à la publication par le BEA-TT de son rapport d’enquête sur les incendies de deux bus électriques survenus les 4 et 29 avril 2022

Publication : 6 novembre 2024

Aujourd’hui, en France, quelque 26400 autocars effectuent chaque jour du transport scolaire et 39600 d’autres services réguliers. Seule une centaine d’autocars à très faibles émissions (électriques à batterie et à hydrogène) sont exploités en 2023 (source : Avere-France). Au moment où l’ensemble des régions françaises et de nombreuses intercommunalités envisagent la transition vers des autocars zéro émission, le transport scolaire, par son faible kilométrage quotidien, est donc très directement concerné.

Les conclusions du BEA-TT contenues dans un rapport publié début novembre 2024 (incendies de deux bus électriques survenus les 4 et 29 avril 2022), ne font que confirmer les craintes déjà exprimées par l’ANATEEP concernant l’électrification à venir du parc de véhicules utilisés dans le cadre du transport scolaire et/ou périscolaire. Le feu de batteries étonne par sa rapidité de propagation et par son intensité. Quelques secondes seulement peuvent conduire à un embrasement généralisé de véhicule ! Le rapport souligne bien que pour l’un des incendies, « l’explosion des batteries survenue environ 10 secondes après les premières fumeroles a conduit à des projections de métal en fusion qui, en cas de survenue lors de l’évacuation de passagers, auraient probablement conduit à des brûlures importantes ». Lorsque le conducteur est conscient du danger, il est déjà trop tard. Dans les deux cas enquêtés par le BEA-TT, aucun des conducteurs n’avait été alerté par un signal avant-coureur via les dispositifs ad hoc.

L’ANATEEP demande donc au gouvernement, à travers les directions centrales concernées, si tous les tests ont été bien menés, si toutes les précautions ont bien été prises en amont pour assurer la sécurisation d’une telle électrification du parc d’autocars et d’autobus, rétrofités ou non. L'association demande également que les sept recommandations formulées par le BEA-TT soient rapidement mises en œuvre. On ne peut accepter que des enfants soient transportés dans des véhicules à batteries électriques sans qu’il soit démontré au préalable qu’ils peuvent le faire sans risque disproportionné.

Pour consulter le rapport du BEA-TT : https://www.bea-tt.developpement-durable.gouv.fr/rapport-d-enquete-sur-les-incendies-de-deux-bus-a1324.html

Pour aller plus loin : consultez l'interview de Marc Rigolot Directeur Général de la Fondation Maif, "Batteries électriques : des questions légitimes"