Les séminaires annuels
Séminaire 2023
Séminaire du 19 janvier 2023
Écomobilité scolaire : quelles synergies « transport collectif / mobilités actives » ?
Séminaire national organisé par l'ANATEEP Jeudi 19 janvier 2023 – Novotel Paris Bercy
Déjà en 2008, lors de son Congrès de Montpellier consacré à l’écomobilité scolaire, l’ANATEEP mettait en avant la notion de pertinence des modes de transport en fonction des distances et de l’environnement (dangerosité des cheminements, relief,…) à parcourir. Dans sa Résolution, l’ANATEEP insistait sur une exigence : « Cette écomobilité, adaptée et sécurisée, s’appuiera sur la complémentarité entre les différents modes de transport alternatifs à la voiture (transports collectifs, carapattes, caracycles, engins personnels de déplcement), notamment au regard de la distance domicile/école. Elle favorisera le développement durable de nos territoires et la réduction des émissions de CO2 ». Quinze ans après, qu’en est-il ? Quel bilan peut-on tirer des efforts des acteurs de la mobilité pour répondre à cet impératif ? Les efforts et plans successifs ont-ils permis des progrès visibles en faveur des modes actifs ou doux ?
Il semble que les résultats ne sont très clairement pas à la hauteur des enjeux identifiés en matière de développement durable. L’exemple des plans de déplacements scolaires (PDS) est à ce titre parlant. Très peu d’exemples sont recensés en la matière, malgré l’implication depuis de nombreuses années de l’ADEME et d’associations locales (APIEU,…) et plus récemment des programmes tels que MOBY, centré sur l’écomobilité scolaire. L’obligation de PDS prévu au 9°bis de l’article L1214-2 a bien été actée pour les ressorts territoriaux des autorités organisatrices de la mobilité (RTAOM) de plus de 100 000 habitants. Mais, outre le seuil élevé de population, les communautés de communes, elles, n’y sont pas astreintes. L’incitation n’a pas été suffisante car les rares résultats sont obtenus en zone urbaine plutôt dense … et l’on en reste au niveau des expérimentations. Quant aux territoires ruraux, l’écomobilité scolaire en reste encore aux discours.
Pourtant, le niveau d’urgence a fondamentalement changé, le réchauffement climatique se traduisant désormais par des conséquences observables à l’échelle d’un individu (sécheresse, canicules répétées, pics de pollution récurrents, événements climatiques traumatisants,…). Le temps presse d’autant que viennent se greffer dans l’environnement des transports de personnes des situations difficiles à gérer (impact des crises sanitaires, pénuries de conducteurs, de carburants,…) qui viennent compliquer encore l’action publique… et l’accès des élèves à leur établissement scolaire.
Au moment où la Première ministre vient d’annoncer un ambitieux Plan Vélo doté de 2 milliards d’euros, le moment est venu d’investir une problématique importante mais largement ignorée des pouvoirs publics et des experts : quels peuvent être les freins au développement de l’usage du vélo dans les déplacements scolaires et plus précisément, quelles sont les synergies à trouver entre la politique « vélo » des collectivités et l’organisation des transports en commun d’élèves ? Il est à ce titre assez éclairant de constater que le récent rapport de l’ADEME sur « Encourager et accompagner la mobilité à vélo des collégiens et des lycéens» ne considère pas l’articulation, la complémentarité entre le vélo et le transport collectif comme un levier important de stimulation de l’usage. Cette question est pourtant centrale si l’on veut progresser concrètement dans l’articulation entre les modes de transport en commun et les modes doux que sont les carapattes, le vélo ou la trottinette :
Il semble que les résultats ne sont très clairement pas à la hauteur des enjeux identifiés en matière de développement durable. L’exemple des plans de déplacements scolaires (PDS) est à ce titre parlant. Très peu d’exemples sont recensés en la matière, malgré l’implication depuis de nombreuses années de l’ADEME et d’associations locales (APIEU,…) et plus récemment des programmes tels que MOBY, centré sur l’écomobilité scolaire. L’obligation de PDS prévu au 9°bis de l’article L1214-2 a bien été actée pour les ressorts territoriaux des autorités organisatrices de la mobilité (RTAOM) de plus de 100 000 habitants. Mais, outre le seuil élevé de population, les communautés de communes, elles, n’y sont pas astreintes. L’incitation n’a pas été suffisante car les rares résultats sont obtenus en zone urbaine plutôt dense … et l’on en reste au niveau des expérimentations. Quant aux territoires ruraux, l’écomobilité scolaire en reste encore aux discours.
Pourtant, le niveau d’urgence a fondamentalement changé, le réchauffement climatique se traduisant désormais par des conséquences observables à l’échelle d’un individu (sécheresse, canicules répétées, pics de pollution récurrents, événements climatiques traumatisants,…). Le temps presse d’autant que viennent se greffer dans l’environnement des transports de personnes des situations difficiles à gérer (impact des crises sanitaires, pénuries de conducteurs, de carburants,…) qui viennent compliquer encore l’action publique… et l’accès des élèves à leur établissement scolaire.
Au moment où la Première ministre vient d’annoncer un ambitieux Plan Vélo doté de 2 milliards d’euros, le moment est venu d’investir une problématique importante mais largement ignorée des pouvoirs publics et des experts : quels peuvent être les freins au développement de l’usage du vélo dans les déplacements scolaires et plus précisément, quelles sont les synergies à trouver entre la politique « vélo » des collectivités et l’organisation des transports en commun d’élèves ? Il est à ce titre assez éclairant de constater que le récent rapport de l’ADEME sur « Encourager et accompagner la mobilité à vélo des collégiens et des lycéens» ne considère pas l’articulation, la complémentarité entre le vélo et le transport collectif comme un levier important de stimulation de l’usage. Cette question est pourtant centrale si l’on veut progresser concrètement dans l’articulation entre les modes de transport en commun et les modes doux que sont les carapattes, le vélo ou la trottinette :
- Comment envisager les ruptures de charge car/vélo ? car/trottinette ? etc.
- Quelles sont les priorités à mettre en avant en matière de sécurité des élèves ? Sécurisation des cheminements, des pistes cyclables ?
- Comment gérer la question du stationnement des vélos et des engins personnels de déplacement (EPD) simples ou motorisés (EPDM) sur les points d’arrêt de transport scolaire ?
> seminaire2023-BD.pdf