Rentrée du transport scolaire en septembre : tensions prévisibles
Compte tenu des élections législatives qui se sont déroulées les 30 juin et 7 juillet 2024, la réunion interministérielle prévue ce mardi 9 juillet, à laquelle devait participer l’ANATEEP, et qui était consacrée à la préparation de la rentrée du transport scolaire en septembre, a été maintenue… mais sans les ministres ! Cette réunion technique a été présidée par Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la sécurité routière et Rodolphe Gintz, directeur général des infrastructures, des transports et des mobilités au ministère des transports.
L’ensemble des acteurs du transport collectif, organisations professionnelles, organisations d’élus ont pu faire un point sur la crise du recrutement de conducteurs de transport scolaire, deux ans après la mise en place des premières mesures en 2022. La Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV) évalue encore le besoin à 3000 conducteurs ; il était de 6000 l’année dernière. La situation reste donc tendue, d’autant plus que de nombreux conducteurs seront mobilisés pour le transport lors des Jeux Olympiques et Paralympiques, lesquels empiètent sur la rentrée scolaire.
Les mesures prises concernent la revalorisation salariale, la signature de conventions avec d’autres corps de métiers et organisations, la forte réduction du délai de délivrance des permis notamment avec la dématérialisation des dossiers, le développement du CAP d’agent d’accueil autobus/autocar, les concertations avec les établissements scolaires pour décaler les horaires ou les accueils, qui permettent la mise en place d’enchaînements de service. Ces mesures commencent à porter leurs fruits, même si les effets seront réellement concrets à long terme. L’ANATEEP a souligné que l’urgence de recrutement ne doit pas effacer le temps de formation et l’encadrement des nouveaux conducteurs, soutenue en cela par l’Organisation des Transporteurs Routiers Européens (OTRE).